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Environnement et Cadre de vie

tout savoir sur l'eau du robinet

Posté par Christiane GIRAUD
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En 2020, 67 % des français déclarent boire quotidiennement l’eau du robinet. Ce produit de consommation courant mérite qu’on s’attarde sur ses caractéristiques.



Le trajet de l’eau jusqu’au robinet : contrairement à ce que croit la majorité de la population, l’eau potable n’est pas de l’eau usée recyclée. Les deux circuits sont bien séparés. En France métropolitaine, l’eau du robinet provient à environ 60 % d’eaux souterraines (sources, forages…) et à 40 % de celles de surface (rivières, lacs…). Ses qualités chimiques dépendent de la zone d’habitation, l’eau étant captée au plus près. Il existe donc autant d’eaux du robinet que d’origines différentes.

Comment est-elle rendue potable ? Une fois captée, elle est acheminée vers l’un des 16700 sites de production pour y être traitée.

Quelles normes doit-elle respecter ? Elle est encadrée par plus de 70 normes inscrites au Code de santé publique, établies à partir de directives européennes, elles-mêmes fondées sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. Toutes les substances qui pourraient avoir un impact sur l’organisme sont prises en compte avec des valeurs limites calculées sur la base d’une consommation de 2 litres par jour chez les personnes les plus fragiles (femmes enceintes, personnes âgées…). Les marges de sécurité sont vraiment très importantes. Les limites indiquées ne sont pas celles de dangerosité mais de précaution.

Comment est-elle contrôlée ? L’eau du robinet est le produit alimentaire le plus surveillé. Il y a les contrôles officiels des agences régionales de santé (ARS), délégués des laboratoires agréés (17 à 18 millions d’analyses en 2019). Ils sont doublés en autocontrôles effectués par les distributeurs d’eau eux-mêmes.

En cas de non-conformité et si elle est considérée comme impropre à la consommation, la population concernée est immédiatement informée, des mesures correctives sont engagées et une distribution de bouteilles se met en place rapidement. La mairie est responsable de la qualité de l’eau de sa commune.

 

Les risques de pollution :

  • Les nitrates : 99.2 % des français ont été alimentés en permanence par de l’eau respectant la limite fixée à 50 mg/l. Pour près de 60 % d’entre eux, la concentration maximale était même inférieure à 25 mg/l.
  • Les pesticides : 91.9 % de la population a été alimentée par de l’eau respectant les limites réglementaires. Les analyses non conformes se recensent dans les petites communes rurales ou de montagnes. Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments (Anses), l’eau du robinet représente moins de 10 % de notre exposition aux pesticides contre 90 % pour l’alimentation.
  • Le plomb : depuis décembre 2003, sa limite maximale dans l’eau du robinet a été divisée par 5, passant de 50 microgrammes par litre à 10 microgrammes par litre.
  • Les résidus de médicaments : en 2011, une étude de l’Anses a démontré la présence de résidus de certaines molécules médicamenteuses. En cause, la pollution du milieu naturel par des eaux usées. Elle reste cependant très limitée par la mise en place de traitements spécifiques. En l’absence de recul quant aux éventuels effets d’une exposition prolongée, ces contaminants sont maintenant intégrés dans un plan national sur les micropolluants.
  • Le chlore et l’aluminium de traitement : l’exposition à l’aluminium est à 95 % d’origine alimentaire, dont moins de 5 % provient de l’eau de boisson. Quant au chlore, sa présence mal dosée peut être désagréable au goût et à l’odeur, mais ne présente pas de risques pour la santé.

 

Les différences selon les régions : les rares problèmes rencontrés au niveau de la qualité concernent plus souvent les très petits réseaux de distribution (moins de 500 habitants) et les départements d’Outre-mer.

Les caractéristiques minérales diffèrent en fonction de la zone de captage. En Ile de France, l’eau est calcaire (chargée en calcium). Dans d’autres régions, elle est moins minéralisée. Dans certains endroits, elle peut couvrir jusqu’à 15 à 20 % des apports en calcium.

 

3 astuces pour améliorer la qualité de l’eau courante :

  • Laissez-la un peu couler avant de la boire. Comme elle a stagné dans les canalisations, cela évite la présence de micro-organismes. Utilisez également de l’eau froide pour préparer les boissons chaudes et cuire les aliments, le ballon d’eau chaude pouvant constituer un nid à germes.

 

  • Laissez reposer l’eau dans une carafe couverte au réfrigérateur avant de la boire. Le chlore étant volatil, cela atténue le goût et/ou l’odeur. Et aussi, changez-la régulièrement.

 

  • Oubliez les filtres. Y avoir recours n’a pas montré d’intérêt particulier pour la santé. Au contraire, ils peuvent filtrer certains éléments (minéraux) intéressants pour la santé et, mal entretenus, favoriser les développements bactériens.

 

Source : magazine « Pleine vie »

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