Méconnu, cet oligo-élément est présent en microquantité dans notre organisme. Le cuivre joue un rôle clé dans l’immunité, mais pas seulement... Combien en faut-il, où le trouver et dans quel cas se supplémenter?
Cuivre et santé: quels bienfaits ?
Présent à l’état de trace dans l’organisme (notamment dans les os, muscles, foie, cerveau), le cuivre est indispensable à son bon fonctionnement auquel il participe tous azimuts:
- Antioxydant, le cuivre aide à lutter contre le vieillissement cellulaire
- Anti-infectieux et anti-inflammatoire: il active la fabrication des anticorps, participe à la lutte contre les virus et bactéries
- Antifatigue : il contribue au transport du fer dans l’organisme, à son assimilation, à la production de globules rouges.
- Anti-ostéoporose: il intervient dans la minéralisation osseuse, l’entretien des os et du cartilage donc la lutte contre l’arthrose
- Antistress : il joue un rôle dans la régulation des neurotransmetteurs et participe au bon fonctionnement du système nerveux
- Le cuivre intervient aussi dans la protection du système cardiovasculaire, de la rétine, favorise le sommeil et sa qualité. Il participe à la pigmentation de la peau (meilleure résistance aux UV) et lutte contre la chute des cheveux.
Cuivre et alimentation : où le trouver?
Inutile de s’inquiéter pour faire le plein de cuivre: une alimentation équilibrée et variée suffit à apporter la microdose dont l’organisme a besoin. Il est en effet présent dans l’eau (robinet et minérale) et de nombreux aliments.
Les meilleures sources : le cuivre se trouve notamment dans les abats, les crustacés, les légumes, les céréales, les légumineuses et les oléagineux. La palme aux 100g revient incontestablement au foie de veau (22mg). Mais on peut aussi s’en délecter dans le cacao en poudre non sucré (2,7mg), les noix de cajou ou noix du Brésil (1,8), le crabe (1,5), les amandes, pistaches, noix de pécan (1,1 à 1,2), les moules et le sarrasin (1,1)...
L’apport journalier satisfaisant (AS) recommandé par l'Anses (avril 2021) est pour les hommes de 1,9mg/j et pour les femmes de 1,5 mg/J.Â
Cuivre et carence : comment bien se supplémenter?
La carence en cuivre est rare chez nous. Toutefois son absorption peut être entravée par une maladie intestinale (Menkès, Crohn, coeliaque), une chirurgie bariatrique ou encore un excès de zinc dans l’organisme (zinc et cuivre sont donc souvent associés en supplémentation).
Les signes d’une carence : tremblements, sensation de picotements, démarche instable, engourdissements, faiblesse musculaire, fatigue, confusion, déprime, anémie, troubles de la vision.
Jamais d’automédication : la supplémentation en cuivre ne doit s'envisager qu’en cas de carence avérée par dosage sanguin et confirmée par un médecin. Trop de cuivre peut être toxique et provoquer des vomissements, des diarrhées, la jaunisse, des douleurs musculaires, mais aussi des dommages au foie, une insuffisance cardiaque ou rénale... La supplémentation en cuivre est contre-indiquée en cas d’anxiété, de dépression et de maladie neurodégénérative où les taux sont déjà élevés.
Le bon réflexe: face à des signes de carences, consultez. En oligothérapie, le cuivre peut être proposé comme traitement temporaire des rhumes, états grippaux, épuisement nerveux, pour stimuler le système immunitaire, lutter contre le stress oxydatif et lors de carences en fer.
Le bon dosage : sous forme de comprimés, gélules, ampoules ou solutions contenant des sels, la dose maximale sans lésions du foie a été établie à 10 mg/j sur 12 semaines. Cependant, l’Union européenne recommande de ne pas dépasser 5 mg/j. Il est généralement conseillé de faire des cures de cuivre de 2 à 3 mois, sans dépasser 1,25 mg/j. À noter que pour lutter contre les maux et fatigue de l’hiver, l’association cuivre-or-argent est très efficace. Toujours après consultation.
Source : Notre Temps