Les mesures de confinement, indispensables pour ralentir la propagation du virus, risquent en effet d’accroître le nombre de victimes de violences conjugales, des femmes en grande majorité.
L’alcoolisation abusive des conjoints est dans plus de 55% des cas la cause de ces violences et pourrait être plus exacerbée en cette période de confinement.
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 « Tous les facteurs sont présents pour qu’on s’oriente vers une augmentation de la consommation d’alcool », Morgane Guillou, maître de conférences et professeur hospitalier en addictologie à Brest
« Le confinement est un facteur aggravant s’agissant des violences conjugales pour deux raisons : le huis clos conjugal accru actuellement illimité et la probable aggravation de la consommation d’alcool liée à l’inactivité et au stress. C’est un mélange explosif très alarmant" » souligne Maître Tomasini avocate inscrite au Barreau de Paris
C’est dans ce sens et par souci de protection, que le préfet de l’Aisne avait pris l’initiative d’interdire par décret la vente d’alcool dans tout le département.
« La consommation excessive d’alcool est de nature à créer des risques accrus de troubles et violences, notamment intrafamiliales » M. Ziad Khoury préfet de l’Aisne
 Intention très louable de prévention, mais ce décret a dû être abrogé dès le lendemain, lorsque notamment les gendarmes ont alerté la Préfecture sur un nombre plus important de personnes qui se rendaient dans les départements limitrophes pour s’approvisionner en alcool. Ces déplacements en totale contradiction avec les consignes du confinement, donnaient lieu à des risques de circulation intensive du virus.
Les risques d’augmentation des violences conjugales sont malheureusement devenus réalité et les associations d’aide aux victimes ont alerté les autorités pour la mise en place de modalités priorisant le traitement des plaintes.
Rappelons que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et pour les dégâts collatéraux qu’il peut entraîner :
-la perte de contrôle de soi aboutissant à des violences, voire homicides, accidents…
-et que l’alcoolisme n’est ni une tare ni un vice mais une maladie qui peut être soignée! .