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"Glinglin" ne figure pas dans le calendrier liturgique catholique, ce n'est pas un saint. La Saint-Glinglin est donc un jour fictif. D’où la tendance à faire de cette invention le saint patron de ceux qui remettent tout au lendemain ou qui ne tiennent pas leurs promesses.
Cette expression française date de la fin du XIXème siècle. Elle est le résultat de la déformation du mot "seing" (signal ou signature, comme dans blanc-seing ou sous seing privé) et "glin"
(le son des cloches). "Glinguer" est un terme de dialecte signifiant sonner, résonner.
La 1ère mention officielle de cette expression date de 1897. Un article de presse relate alors une décision du tribunal de police de Paris : après avoir promis à son créancier de le rembourser à la Saint-Glinglin, un débiteur aurait été condamné à le payer à la Toussaint (le 1er novembre).
Et pourquoi les juges ont-ils choisi le jour de la Toussaint ? Car c’est la fête de tous les saints qui n’ont pas de jour dédié dans le calendrier et, ce matin-là , les cloches des églises sonnent à toute volée !
Proposer de payer à la Saint-Glingin, c'est proposer à l'ignorant qui ne connaît pas le calendrier et qui ne sait pas que Glinglin n'a jamais été béatifié, de payer quand les cloches sonneront, sans préciser lesquelles, ni une date précise.
