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Aux balbutiements du cinéma (le modèle américain), les films arrivaient sur les écrans le vendredi, principalement pour des raisons logistiques : les exploitants souhaitaient acheminer les bobines et les vérifier en fin de semaine pour les séances dominicales, quand le public est plus nombreux.
En 1908, le grand distributeur français Pathé décide de faire livrer les films aussi le vendredi, pour que les clients puissent venir le dimanche, seule journée non travaillé de la semaine et plus grosse journée de remplissage pour les salles obscures, mais les réformes du Front Populaire en 1936  >
en France, autour du temps de travail et des congés payés, instaure le samedi libre de travail. C'est la naissance du week-end qui pousse Pathé à décider de décaler les sorties au jeudi, jour de repos des écoliers, gros consommateurs de films et susceptibles d’attirer leurs parents au cinéma. Cette modification tiendra jusqu’en 1972, date où l’ancien président de la République, Georges Pompidou décide de changer le rythme scolaire. Le jour de repos des enfants passe du jeudi au mercredi. Le cinéma suivra.
La France est le seul pays d’Europe, avec la Belgique à avoir choisi le mercredi comme jour de sortie officielle des films, en Allemagne et en Italie, c’est le jeudi. Une exception pour les films nominés au Festival de Cannes : pour être sélectionnés au Festival, les films ne doivent pas être sortis en salles, ils sortent donc souvent le jour de leur présentation.
Néanmoins, aucune loi n’encadre la date de mise à l’affiche des films. Aujourd’hui encore, des discussions persistent. Jérôme Seydoux, PdG du Groupe Pathé, défend le fait de programmer les nouveaux films le vendredi pour se calquer sur les Américains, car cela éviterait les piratages qui ont souvent lieu entre le mercredi et le week-end et il n'y aurait plus de concurrence avec certains matchs de football.
