L'email a des tas de vertus. Rapide, pratique, efficace... il est devenu un moyen de communication incontournable. Mais cet email, pollue-t-il ? Beaucoup ? Et d'ailleurs, faut-il systématiquement vider sa messagerie pour sauver la planète ? Réponses...
Il n’y a rien de plus basique qu’un email et, pourtant, calculer les émissions qu’il représente en équivalent CO2 (CO2e) n’est pas une tâche aisée.
Il faut pour cela englober tout le cycle de vie de cette communication informatique, car son impact environnemental diffère en fonction du terminal sur lequel il a été créé, la messagerie par laquelle il est expédié, la quantité d’informations qu’il contient (et donc son poids, de l’objet à la signature, pièces jointes comprises) et le temps qu’il faut à son destinataire pour le lire en passant par les infrastructures qui le font circuler qui le stockent.
On doit même pousser les choses jusqu’à s’interroger sur le mix énergétique servant à alimenter en électricité les appareils des correspondants et les serveurs par lesquels il passe. Bref, c’est compliqué, mais pas impossible.
Évidemment, de nombreuses études ont déjà été menées sur le sujet. Problème, beaucoup d’entre elles — même les plus sérieuses — sont obsolètes. En effet, les terminaux et infrastructures informatiques évoluent rapidement et la réduction de leur consommation énergétique doit être prise en compte dans l’analyse.
Article recommandé :Â
Récemment, Mike Berners-Lee, écrivain, professeur et chercheur spécialiste de l’empreinte carbone (qui se trouve également être le frère de l’inventeur du World Wide Web, Sir Tim Berners-Lee), a estimé que les émissions de CO2e d’un email varient globalement entre 0,03 et 26 grammes. Une fourchette assez large qui va d’un courriel simple pris dans les filets du filtre antispam d’une boîte email à un message assez lourd qui a demandé 10 minutes d’écriture envoyé à 100 destinataires.
Entre les deux, un email court envoyé et lu depuis un smartphone émettrait environ 0,2 gramme, et un email long qui demande 10 minutes d’écriture et 3 minutes de lecture, envoyé et lu depuis un ordinateur portable, monterait à 17 grammes. Ces estimations sont tirées de la version mise à jour de son livre How Bad are Bananas - The Carbon Footprint of Everything.
article trié du web
https://www.lesnumeriques.com/vie-du-net/le-vrai-cout-ecologique-d-un-email-a193339.html