Impossible de retrouver le titre d’un film, la ville de mes dernières vacances … Tout le monde a des pertes de mémoire et l’âge n’arrange pas les choses.
Mais quand les pertes de mémoire deviennent fréquentes et handicapantes, beaucoup se demandent si ce ne serait pas la maladie d’Alzheimer. Or, il y a beaucoup de causes aux troubles de la mémoire, causes plus ou moins graves d’où l’intérêt de consulter sans attendre.
Nous ne sommes pas tous égaux question mémoire ! certains ont la chance depuis leur enfance d’apprendre leurs leçons rapidement sans prendre de notes alors que d’autres doivent se faire de petites fiches récapitulatives.
Mais il faut s’interroger sur le type de perte de mémoire ; en effet, s’agit-il de difficultés pour mémoriser de nouvelles informations, se souvenir de noms propres, évoquer des souvenirs anciens, de pertes de fil d’une action (comme entrer dans une pièce et ne plus savoir ce que l’on est venu y faire…) Ces pertes de mémoire ne mettent pas en jeu les mêmes structures cérébrales.
On ne peut pas mémoriser toutes les informations qui nous parviennent. Et on ne développe pas tous les mêmes compétences de par notre histoire, nos études, notre mode de vie, De plus, avec l’âge, la mémoire évolue.
PLUSIEURS CAUSES AUX PERTES DE MEMOIREÂ :
LES PATHOLOGIES DU SOMMEIL, notamment l’apnée du sommeil qui peut provoquer des troubles de l’attention et de la concentration.
LA DEPRESSION : quand une personne est déprimée, elle dort mal, s’alimente moins bien, perd le désir de beaucoup de choses, fonctionne au ralenti et il n’est pas rare que sa mémoire soit aussi touchée.
CERTAINS PROBLEMES METABOLIQUES : il ne faut pas oublier les problèmes de tyroïde, toute comme un déficit de certaines vitamines qui peuvent provoquer ou aggraver des troubles de la mémoire. C’est pourquoi lors d’une analyse, on va souvent doser les hormones thyroïdiennes et les vitamines B12 et B9.
LA PRISE DE TOXIQUES : si votre consommation d’alcool est excessive, elle peut diminuer votre réserve cognitive et dans certains cas provoquer des troubles de la mémoire qu’on appelle plus communément « black-out ». Et si vous fumez du cannabis, le produit agit également sur vos neurones.
L’EPILEPSIE peut causer des épisodes de confusion (on parle dans certains cas d’amnésie épileptique transitoire) mais aussi, quand elles se répètent s’associer à des pertes de mémoire permanentes.
LES LESIONS CEREBRALES : elles peuvent être dues à un AVC, un traumatisme crânien (accident de vélo, de voiture, chute d’une échelle avec perte de connaissance par exemple), une maladie inflammatoire ou tumorale.
LES MALADIES NEURO-EVOLUTIVES dont la plus fréquente est la maladie d’Alzheimer. Et on le sait, dans la maladie d’Alzheimer, c’est surtout la mémoire récente qui est touchée ; il est intéressant de voir si la personne a des difficultés à se souvenir des événements ou des conversations récentes.
Enfin, il y a aussi une question de temps : l’oubli des noms, la perte des mots, on peut tous en avoir. Quand on est fatigué, stressé, en dépression, certes on oublie les choses mais si on prend vraiment notre temps, en général ça revient.
Alors qu’avec la maladie d’Alzheimer, le patient ne pourra jamais retrouver le mot oublié.
Enfin, ce qui distingue le plus la maladie d’Alzheimer des pertes de mémoire, c’est la méconnaissance de la sévérité de ces troubles. En effet, bien souvent le malade atteint d’Alzheimer oublie ses propres oublis et amoindrit la sévérité de ses troubles.
Aussi, la première chose à faire est d’en parler à son médecin traitant qui décidera de vous orienter vers une consultation mémoire hospitalière ou chez un spécialiste : neurologue, psychiatre, gériatre…
Malheureusement, les délais pour obtenir une consultation sont souvent supérieurs à 6 mois, donc vous pouvez prendre rendez-vous en direct avec ces spécialistes ; en revanche, votre consultation ne sera pas remboursée. Mais au terme d’un long entretien téléphonique, le médecin pourra établir un bilan plus complet.
Source : Notre Temps