Fibre : Cœur d’Essonne et Paris-Saclay obtiennent la suspension du mode actuel de raccordement des abonnés
Le Sipperec et les élus des deux communautés d’agglomération ont obtenu un avis favorable de l’Arcep quant à la suspension du mode STOC (sous-traitance opérateurs commerciaux), à l’origine de nombreux dysfonctionnements.
Des intervenants « insuffisamment qualifiés, mal équipés, ne respectant pas les règles de l’art et générant d’innombrables dégâts en chaîne sur les réseaux, ainsi que des déconnexions fréquentes d’abonnés ». Tels sont les reproches formulés par les deux collectivités aux sous-traitants installant la fibre pour le compte des opérateurs.
Les deux communautés d'agglomération ont alerté sur une situation qui n’a malgré tout « cessé de se dégrader » depuis plus d’un an, laissant les usagers en « déshérence » et présentant notamment un risque pour la santé (internet permettant de télétransmettre des rapports médicaux par exemple). La crise sanitaire a également montré à quel point un raccordement de qualité était nécessaire, notamment avec le renforcement du télétravail.
Suite à un entretien avec Laure de la Raudière, présidente de l’Arcep, il a été convenu d’expérimenter le mode OI (opérateur d’infrastructure) sur les réseaux Sequantic (Coeur d’Essonne) et Europ’ Essonne (Paris-Saclay), désormais exploités par Altitude Infra. Cet OI deviendrait l’unique sous-traitant des opérateurs télécoms, et donc l’unique responsable des interventions sur l’ensemble des fibres jusqu’à l’abonné.
Le Sipperec et les Communautés d’Agglomération de Paris-Saclay et de Cœur d’Essonne indiquent vouloir rester mobilisés et vigilants « pour que cette disposition provisoire et aujourd’hui incontournable rentre rapidement en application ».
Le mode STOC
Selon le Sipperec, ce mode de raccordement est aujourd’hui utilisé par les quatre principaux fournisseurs d’accès à internet (FAI), à savoir Bouygues Telecom, Orange, SFR et Free. Dans ce modèle, l’opérateur d’infrastructures (ou opérateur d’immeuble) ne réalise donc pas le raccordement lui-même, mais délègue le déploiement des derniers mètres de fibre et l’opération de raccordement chez le client à l’opérateur commercial (les FAI), via un contrat de sous-traitance (STOC). Dégradations des armoires techniques et boitiers de raccordements, clients déconnectés, non-raccordement de certains clients dont les commandes sont clôturées, actes de vandalisme sur les réseaux conduisant à leur fragilisation et leur vieillissement prématuré… Les impacts négatifs que recense le Sipperec sont nombreux.
ÉCONOMIE Publié le 14 avril 2022 à 08h00, SIDF REDACTION