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Des bactéries marines produisant de la lumière pourraient venir en appui de l’éclairage. Une première installation va être testée à Rambouillet fin décembre.
1 – Un éclairage cher, polluant et vieillissant : une dizaine de millions de lampes électriques éclairent nos villes et nos campagnes, nos trottoirs et nos routes. Cet éclairage public est cher. Il représente 40 % du budget des communes. Il est très consommateur d’énergie, à hauteur de 1300 MW et émet 67000 tonnes de CO² par an. Pour ne rien arranger, le parc est vétuste, 40 % des luminaires ont plus de 25 ans.
2 – La bio-luminescence en renfort : une plongée dans les abysses a donné des idées lumineuses à des start-up pour renouveler ces éclairages. A l’image des lucioles ou des vers luisants terrestres, dans les profondeurs océaniques la production de lumière est un trait écologique courant : 76 % des animaux marins émettent un rayonnement. La plupart du temps, cette propriété est l’apanage des bactéries, via une simple réaction chimique libérant un photon.
3 – Une lumière liquide et vivante : les biotechnologies parviennent à reproduire ce phénomène en sélectionnant les bactéries adéquates, en améliorant leurs capacités à diffuser la lumière, puis en stabilisant leur fonctionnement à différentes températures et enfin en augmentant leur longévité. Les micro-organismes sont ensuite intégrés dans un aquarium. Il ne reste plus qu’à leur apporter régulièrement de l’oxygène et des nutriments avec un mélange proche de l’eau de mer. Insérés dans du mobilier urbain, ils émettent un doux rayonnement bleu-vert en continu.
4 – Rambouillet, ville pionnière : fonctionnant avec une ressource inépuisable, réduisant les dépenses énergétiques et l’impact écologique, la bioluminescence dégage toutefois une intensité lumineuse plus faible que l’éclairage public habituel (15 lm/m² contre 25 lm/m²). Elle n’a pas vocation à remplacer les lampadaires mais s’adapte parfaitement au balisage des espaces piétonniers. Fin décembre, une signalétique de la société francilienne Glowce sera expérimentée à Rambouillet devant la médiathèque de la ville baptisée « La lanterne ».
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Source : F. BERVAS
