Au XIIIème siècle, la justice est considérée comme quelque chose de divin. À ce titre, seuls les membres du clergé avaient accès à cette activité. Ces derniers étaient donc vêtus de leur soutane. Elle devint un véritable symbole, même si ce ne sont plus les membres du clergé qui composent aujourd'hui nos tribunaux.
La révolution ayant supprimé le port de la robe et l’ordre des avocats, ce fut Napoléon en 1810 qui rétablit l’ordre des avocats et permit à ceux-ci de porter la robe.
La robe que portent les avocats a évolué au fil des siècles mais son symbolisme demeure le même : elle représente la sagesse, la justice et l’impartialité. Elle est conservée de nos jours, car elle permet aux avocats
de se distinguer des autres professionnels, démontre une égalité d’apparence entre les avocats et rend l'avocat identifiable au 1er coup d’œil. Le fait de porter une robe montre le respect que l'avocat doit à son client et à la justice.
Ce vêtement diffère selon le pays, mais en France, le port de la robe est obligatoire en vertu de l’article 3 de la loi du 31 décembre 1971 : les avocats se doivent de "revêtir dans l’exercice de leurs fonctions judiciaires, le costume de leur profession", mais il est formellement interdit de recevoir un client ou de rentrer chez soi vêtu de sa robe d'audience.
Le processus de fabrication de la robe noire (souvent en fine laine, en soie ou en tergal) est particulièrement rigoureux. Il faut cinq mètres de tissu et une journée et demi de travail pour confectionner une robe avec les effets de manches et plis dans le dos. La robe est réalisée sur mesure, son coût varie entre 900 et 3 000 euros selon la matière, parfois plus.